« J’avais 35 ans, c’était mon conjoint… »

« Mon père m’a dit qu’il m’aimait, il a fermé la porte, j’avais 13 ans…  »

« J’ai 52 ans, j’étais seule à l’heure du déjeuner, c’était mon patron…  »

« Je venais de battre le record de France, j’étais dans les vestiaires, c’était mon coach…  »

« Il y avait eu des blagues pas toujours drôles avant, quelques gestes un peu déplacés, les autres étudiants ont fait semblant de ne rien voir, c’était mon prof…  »

« C’était l’été, j’allais à la plage, j’ai croisé un homme sur le chemin… »

« Après le resto, je suis montée prendre un verre chez lui… »

« Mes parents m’ont dit que mon cousin était mon mari. On m’a enfermée dans la chambre avec lui »

CHAQUE ANNEE EN FRANCE, PLUS DE 198 000 FEMMES SONT VICTIMES DE VIOL OU DE TENTATIVE DE VIOL.

75 000 SONT VIOLEES.

JE SUIS L’UNE D’ELLES,

JE PEUX ETRE L’UNE D’ELLES.

Chaque acte sexuel forcé est un instrument de déshumanisation. Il est une négation de notre volonté, le mépris de notre consentement. Les hommes ne sont pas plus que les femmes régis par des « pulsions sexuelles irrépressibles ». Le viol n’a rien à voir avec un désir soi-disant incontrôlable.

il est une humiliation, une appropriation, une domination des hommes sur le corps et le sexe des femmes. Plus de 75 000 femmes violées par an : il ne s’agit pas seulement d’une somme de crimes isolés, à classer dans les faits divers, mais une marque que notre société reste profondément inégalitaire dans les relations femmes-hommes.

Sous l’effet de la peur, de la pression de notre entourage, de la volonté d’oublier, une majorité d’entre nous n’a pas porté plainte. Nous dénonçons la tolérance de notre société vis-à-vis du viol. En France, on estime qu’environ 2% des violeurs sont condamnés.

Nous dénonçons la stigmatisation des victimes de viol qui doivent trop souvent affronter dénégations, accusations et rejet. Nous refusons de nous laisser culpabiliser sur notre tenue, notre comportement, nos fréquentations. Aucune honte ne doit peser sur nous. Nous devons être entendues sur ce que nous avons subi. Le viol est un crime. Les agresseurs doivent être jugés et condamnés.

Une femme sur 10 a été violée ou le sera au cours de sa vie. Dans 8 cas sur 10, l’agresseur est connu de la victime. Le viol n’est pas une fatalité. Il est le signe d’une société profondément sexiste.

Cette réalité peut changer. Cette réalité doit changer !

Nous refusons que la peur du viol imprègne notre quotidien et nos comportements. Nous voulons être pleinement libres dans l’espace privé et dans l’espace public.

Nous exigeons :

  1. Une multiplication et une diffusion des possibilités d’accès à des prises en charge répondant aux attentes et besoins des victimes de viol.
  2. Une prise en charge des soins à 100 % pour les victimes même quand elles sont majeures
  3. Une formation des professionnels des secteurs social, judiciaire, médical, éducatif à la prise en compte des violences sexuelles : dépister, prendre en charge, réprimer, prévenir.
  4. Des campagnes d’information et de prévention des violences sexuelles en direction du grand public notamment à l’école, dès le plus jeune âge.
  5. Un jugement des infractions de nature criminelle exclusivement en Cours d’assises.
  6. Une enquête systématique à la suite des plaintes pour crimes ou délits contre la personne

Pour signer la pétition en ligne, aller sur : http://www.contreleviol.fr/