Dans tous les cas, ce sont les agresseurs qui violent et non les situations qui basculent !

Dans tous les cas, ce sont les agresseurs qui violent et non les situations qui basculent !

Réaction du Collectif Féministe Contre le Viol suite à la publication du flyer présentant la cellule d'écoute à destination des professionnel.les du spectacle vivant victimes de violences sexuelles.

Paris, le 3 novembre 2020

Il est temps que la responsabilité des violences repose exclusivement sur les agresseurs. Quelles que soient les circonstances, ce sont toujours les agresseurs qui sont responsables des violences.


Le document produit par la cellule d’écoute (extrait ci-dessous dans l’encart bleu) semble dire le contraire mais reprenons quelques points ensemble, car les mots ont un sens :

      • Ce ne sont ni les relations qui basculent, ni les situations qui dérapent : ce sont les agresseurs qui violent en organisant une stratégie spécifique, claire ;
      • Que ce soit dans le milieu du spectacle, le milieu de l’éducation ou encore dans le milieu de la santé, les agresseurs instaurent un rapport de domination pour commettre des violences sexuelles en usant de leur statut, de leur « autorité » ;
      • La loi reconnaît la commission d’un viol par autorité comme une circonstance aggravante dans l’article 222-24 du CP. Ainsi, l’agresseur encourt une peine de vingt ans de réclusion criminelle quand le viol est commis « par une personne qui abuse de l’autorité que lui confèrent ses fonctions ».

Si vous avez été victime de violences sexuelles, vous pouvez nous appeler, du lundi au vendredi, de 10h à 19h.

Des écoutantes sont là pour vous soutenir et vous accompagner. Vous n’êtes pas seule.

 

 

Viols Femmes Informations
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Du lundi au vendredi, de 10h à 19h

 

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Communiqué de presse – Des agresseurs sexuels protégés par la Fédération française d’équitation

Le 23 mai 2020, une enquête de Mediapart révèle que la fédération française d’équitation, présidée par Serge Lecomte, a embauché de 2013 à 2019, un éducateur de profession malgré ses condamnations à deux reprises pour agressions sexuelles sur mineures.2

En fermant sciemment les yeux sur les affaires de violences sexuelles, la Fédération française d’équitation (la FFE) et son président montrent aux agresseurs qu’ils sont protégés et leur permettent de continuer à exercer une activité quoiqu’il arrive.

 

Un homme condamné à plusieurs reprises pour agressions sexuelles employé par la FFE

En effet, le 16 septembre 2013, Loïc Caudal, un enseignant du centre équestre de Suresnes, présidé par Serge Lecomte, écope d’une peine de quinze jours de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur mineures.1,3,5

Cet homme reste, pourtant, professeur d’équitation au sein de ce club jusqu’en avril 2014. Il est ensuite limogé la même année du centre équestre de Suresnes pour des raisons obscures. Puis, il est embauché peu de temps après au sein de la Fédération française d’équitation présidé par Serge Lecomte où il est chargé de s’occuper de la logistique.1

En réalité, au sein de la FFE, Loïc Caudal n’est pas qu’un modeste agent d’entretien ou chauffeur. Il est membre de l’équipe de terrain sur le circuit du Grand National, un des circuits les plus importants du monde de l’équitation française. Il figure également sur les photos officielles lors des compétitions.1

Cet homme est de nouveau condamné, le 20 novembre 2017, à un an de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur trois mineures avec interdiction de s’approcher de mineurs. Il n’est finalement licencié de la FFE qu’en 2019. 1,3

 

Des explications peu vraisemblables du présidente de la FFE

Aujourd’hui, Serge Lecompte encore président de la fédération de France d’équitation, dément avoir eu connaissance des condamnations de Loic Caudal lorsqu’il employait celui-ci. Il dit n’avoir été mis au courant de cette affaire qu’après la parution des articles de Mediapart le 23 mai 2020. « Je ne l’ai su qu’après coup » indique-t-il.1,2,3,4

Des déclarations peu crédibles qui reflètent un système dans lequel les affaires de violences sexuelles sont étouffées et dans lequel les agresseurs sexuels bénéficient d’un soutien sans faille.

 

Une impunité de plus en plus révélée au grand jour

Amélie Quéguiner, ex-cavalière professionnelle, propriétaire d’une écurie, victime de viols durant 10 ans (de ses 10 ans jusqu’à ses 20 ans) par son coach et également par deux autres responsables sportifs, qualifie le milieu de l’équitation de « clos et protégé », où les agresseurs ont souvent « une immunité totale ».2,6

Une autre victime, Grégory Pieux, déclare au sujet des violences sexuelles subies lorsqu’il était mineur : « tout le monde savait (…) personne n’a rien dit ». 2

Cette intolérable loi du silence autour des violences sexuelles garantissant aux agresseurs une véritable impunité dans le milieu de l’équitation française est de plus en plus dénoncée. En février 2020, Amélie Quéguiner a interpellé Serge Lecomte sur les réseaux sociaux afin que des mesures soient prises en faveur des victimes et non plus en faveur des agresseurs. 2,6

Il est, ainsi, temps que la parole des victimes soit prise en compte.
Il est temps que la fédération montre un positionnement clair contre les violences sexuelles.
Il est temps que les agresseurs ne soient plus inattaquables.

 

Sources 
  • 1 T, « Violences sexuelles : questions autour du rôle de Serge Lecomte, président de la Fédération », L’équipe, 25 mai 2020.
  • 2 Müller Quentin, Solinas Margaux, « Pédocriminalité : les œillères du monde équestre », Mediapart, 23 mai 2020.
  • 3 « Mis en cause dans une affaire de violences sexuelles, Lecomte s’est entretenu avec Maracineanu », AFP, 4 juin 2020.
  • 4 Serge Lecomte : l’affaire de trop ?, Planète CSO, 15 juin 2020.
  • 5 « Violences sexuelles : le président de la FFE menacé », sport.fr, 25 mai 2020.
  • 6 Charrier Liliane, Terriennes, « Violée par son coach à l’adolescence, la cavalière Amélie Quéguiner dénonce « un cas affreusement banal », 9 février 2020.

  • Knoll Eric, « Violences sexuelles : Lecomte dans le viseur de Mediapart », L’équipe, 12 juin 2020.
  • Hiscock Stéphane, « Mios : un prof d’équitation condamné pour agressions sexuelles rachète les écuries de Fongive », France Bleu Gironde, 4 juin 2020.
  • « Violences sexuelles : nouvelles révélations dans l’équitation, la Fédération mise en cause », Midi Libre, 24 mai 2020.

Appel à témoins – Agressions sexuelles ou viols commis par un médecin généraliste homéopathe (29)

Appel à témoignages

Vous avez été victime d’agressions sexuelles ou de viols commis par un médecin généraliste homéopathe dans le Finistère (29) ? 
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vous pouvez appeler sur le 0.800.05.95.95, Viols-Femmes-Informations
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Pétition

Vous pouvez également signer la pétition pour qu’un nouvel article soit ajouté au Code de Déontologie Médicale ainsi rédigé : « Le médecin doit s’interdire toute relation sexuelle avec les patients dont il a la charge » sur www.atoute.org/n/article366.html

Appel à témoins – Agressions sexuelles ou viols commis par un psychiatre (69)

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Appel à témoins – Agressions sexuelles ou viols commis par un kinésithérapeute dans les Hauts-de-Seine (92)

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