Pour les personnes qui souhaitent témoigner, vous pouvez appeler sur le 0.800.05.95.95, Viols-Femmes-Informations, un numéro national anonyme et gratuit, du lundi au vendredi, de 10h à 19h.
Après un viol, parler c’est commencer à se reconstruire
Près de 25 % des filles subissent une expérience à caractère sexuel avec un adulte avant l’âge de treize ans. Les deux tiers des victimes d’agressions sexuelles sont âgés de moins de dixhuit ans. Dans 98 % des cas, l’agresseur est de sexe masculin, mais plus de 20 % des agresseurs sont âgés de moins de dix-huit ans. Et notre société érotise outrageusement les filles, ce qui n’est pas sans conséquence.
Les récits de Jeanne Cordelier et de Mélusine Vertelune portent sur un type d’agression à caractère sexuel particulier, celui qui est défini comme incestueux. La fillette, qui en est victime, est complètement démunie, car une personne censée la protéger et l’aimer l’agresse, en fait son objet sexuel. La plupart du temps, la fillette se tait, par honte, par peur, par soumission à son entourage, parce qu’elle sait qu’elle ne sera pas crue. Et si elle parle, on la fait taire. Ainsi, en toute impunité se perpètrent des crimes aux conséquences dévastatrices sur les plans physique et psychologique.
Or, certaines, un jour, décident courageusement de briser le silence, un silence lourd, étouffant, accablant. Mélusine Vertelune nous raconte sans fard ce qui a été son calvaire quand son frère plus âgé l’a agressée à répétition pendant de nombreuses années. Il ne peut être alors question de pardon, mais de solidarité contre les dominants, les agresseurs, les criminels.
Sommaire
Préface
Marie-France Casalis, cofondatrice du Collectif féministe contre le viol
Première partie : Jeanne Cordelier
La Mort de Blanche-Neige, quelques extraits
Le Majeur droit
Chut, extraits de Premier Bal
Deuxième partie : Mélusine Vertelune
Avant-propos
Environ mille trois cents viols…
Postface : Viol, inceste et anarchisme
Annexes
* Collectif libertaire antisexiste (CLAS), Communiqué contre le viol
* Communiqué, les agresseurs
Les auteures :
* Jeanne Cordelier a publié de nombreux romans, dont La Dérobade, qui explorent, entre autres, les conséquences des agressions sexuelles dans l’enfance.
* Mélusine Vertelune brise enfin cette « véritable conspiration des oreilles bouchées », y compris dans le milieu dans lequel elle milite : l’anarchisme.
m.editeur@editionsm.info
www.editionsm.info/
Les coordonnées du distributeur : https://www.librairieduquebec.fr/distribution.html
Personne ressource : Richard Poulin
Parution : février-mars 2014
Prix : 12,95 $ ; 12 € | PDF 9,99 $
Pages : 112 ; format : 10,5 x 18 cm
ISBN : 978-2-923986-90-6
Collection : Militantismes
Pour l’émission de Daphné Burki » Je t’aime etc.. » sur France 2 et dans le cadre d’un reportage, France 2 recherche des témoignages sur le viol conjugal.
L’anonymat est préservé pour celles qui le souhaite.
Contact (journaliste) : myriamelhangouche@gmail.com
mardi 27 mars 2018 par
Alors que les scandales sexuels impliquant des médecins se succèdent, la Code de Déontologie Médicale qui s’impose aux médecins ne comporte toujours aucun article leur interdisant explicitement d’avoir des relations sexuelles avec leurs patient.e.s. Cette carence incompréhensible est d’autant plus grave qu’un paragraphe concernant cet interdit a été retiré du Serment d’Hippocrate, dépourvu de valeur légale, mais prêté par tous les médecins lors de la soutenance de leur thèse.
Lorsque les victimes trouvent la force de poursuivre le médecin qui a profité de leur vulnérabilité pour les séduire, elles sont trop souvent découragées voire éconduites au prétexte qu’il s’agit d’une relation entre adultes consentants qu’aucun texte légal ne réprouve ! Il s’agit pourtant d’un véritable abus de faiblesse aggravé par un abus d’autorité.
C’est pourquoi un collectif demande à la Ministre de la Santé que soit ajouté un nouvel article au Code de Déontologie Médicale ainsi rédigé “Le médecin doit s’interdire toute relation sexuelle avec les patients dont il a la charge”.
Une pétition a été mise en ligne le 26 mars 2018 à minuit
Viols femmes informations 0800 05 95 95
Lire aussi :
2) Réponses aux critiques.
3) Réponses au communiqué de l’Ordre.
Le Serment d’Hippocrate comportait dans sa version historique un paragraphe important :
Dans quelque maison que j’entre, j’y entrerai pour l’utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou esclaves.
Cet interdit a disparu de sa version actualisée, prêtée par tous les futurs médecins lors de la soutenance leur thèse. De même, le Code de Déontologie médicale, juridiquement opposable aux médecins car intégré dans le Code de la Santé Publique, ne comporte aucun interdit explicite concernant la sexualité médecin/patient.
Pourtant les transgressions ne sont pas rares, et les témoignages des victimes sont poignants (Marie, Cassandre, Ariane).
En cas de poursuites, les médecins abuseurs s’appuient sur ce vide juridique pour échapper aux sanctions
Faute d’un support légal, les plaintes des victimes auprès de l’Ordre des médecins aboutissent trop souvent à des relaxes, à des sanctions symboliques, voire à la culpabilisation des patients ! (qui sont dans leur grande majorité des patientes). Les victimes en sortent doublement brisées : à la fois par la toxicité d’une relation dont les mécanismes s’apparentent à ceux de l’inceste, et par la responsabilité qu’on leur fait porter dans cette cette relation, alors qu’il s’agit d’un abus de faiblesse aggravé par un abus d’autorité.
Freud a parfaitement décrit en quelques pages et dans un langage très simple, les mécanismes du transfert et du contre-transfert amoureux qui doivent conduire le médecin à s’interdire toute forme de sexualité avec ses patient(e)s, quels que soient ses sentiments, leurs déclarations ou l’interprétation qu’il en aurait faite.
Pour protéger les patient(e)s, mais aussi les médecins peu ou pas formés à ces risques, nous demandons à la Ministre de la Santé de publier un décret permettant l’ajout d’un article spécifique au Code de Déontologie Médicale. Son libellé (au masculin neutre comme pour les autres articles du Code) pourrait être le suivant :
« Le médecin doit s’interdire toute relation sexuelle avec les patients dont il a la charge ».
Le Conseil de l’Ordre devrait logiquement soutenir cette demande. Il pourra , préciser dans ses commentaires les conditions permettant de libérer le médecin de cet interdit, par exemple lorsque cette prise en charge est déléguée à un confrère.
Il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur une profession dont les membres sont dans leur immense majorité respectueux de leurs patients, mais de se donner les moyens de sanctionner une infime minorité de prédateurs sexuels.
Dr Christophe André, site web, Psychiatre.
Pénélope Bagieu, site web, Autrice de bande dessinée.
Marilyn Baldeck, site web Déléguée générale de Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail.
Dr Baptiste Beaulieu, site web, Médecin généraliste et romancier.
Dr Alain Beaupin, Médecin généraliste. Président de l’Union Confédérale des Médecins Salariés.
Dr Dominique Dupagne, site web, Médecin généraliste, créateur du site atoute.org.
Sylvie Fainzang, site web, Anthropologue, directrice de recherche à l’Inserm.
Dr Irène Frachon, Médecin pneumologue à Brest.
Dr Jean-Paul Hamon, Président de la Fédération des Médecins de France (FMF).
Dr Gilles Lazimi, site web, Médecin généraliste , maître de conférences associé de la faculté de Médecine Sorbonne Université et membre du Haut Conseil à l’Égalite entre les Femmes et les Hommes.
Dr Gérard Lopez, site web, Fondateur et président de l’Institut de Victimologie de Paris.
Pr Anne-Marie Magnier, Médecin généraliste, professeur à la faculté de Médecine Sorbonne Université.
Dre Emmanuelle Piet, site web, Présidente du Collectif Féministe Contre le Viol.
Le Planning Familial de Paris, site web.
Dre Muriel Salmona, site web, Psychiatre, fondatrice et présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie.
Jacques Testart, site web, Biologiste, docteur en sciences, directeur de recherche honoraire à l’Inserm.
Vous pouvez vous aussi soutenir cette demande en ajoutant votre nom, votre fonction et un éventuel message à l’aide du formulaire ci-dessous (votre email servira uniquement à valider votre signature et ne sera pas conservé)
Si vous souhaitez en débattre, le forum sous cet article est à votre disposition. Il recense de nombreux documents permettant d’approfondir la réflexion.
Si vous avez été victime de l’emprise d’un médecin, et que vous souhaitez en parler, vous trouverez du soutien sur ce forum ou d’autres victimes témoignent depuis plus de dix ans de leur difficulté à se reconstruire après ce traumatisme.
Depuis la publication de cette pétition, deux nouveaux articles ont été publiés : une réponse aux critiques et une autre au communiqué de l’Ordre des médecins.
Pour les personnes qui souhaitent témoigner, vous pouvez appeler sur le 0.800.05.95.95, Viols-Femmes-Informations, un numéro national anonyme et gratuit, du lundi au vendredi, de 10h à 19h.
Après un viol, parler c’est commencer à se reconstruire