Le CFCV à l’Assemblée nationale : intervention d’Emmanuelle Piet

Le CFCV à l’Assemblée nationale : intervention d’Emmanuelle Piet

Colloque à l’Assemblée Nationale

Intervention d’Emmanuelle Piet,
Présidente du CFCV

Novembre 2017

 

Lien : http://videos.assemblee-nationale.fr/video.5222100_5a15929dee30b.delegation-aux-droits-des-femmes--colloque-viols-et-culture-du-viol--mieux-definir-l-inacceptable-22-novembre-2017#

 

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FEMMES ET VIOLENCES SEXUELLES : Emmanuelle Piet raconte ses expériences et ses rencontres

FEMMES ET VIOLENCES SEXUELLES : Emmanuelle Piet raconte ses expériences et ses rencontres

FEMMES ET VIOLENCES SEXUELLES : Emmanuelle Piet raconte ses expériences et ses rencontres

25
novembre 2017
Photographie
La journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes s’est déroulée en deux temps vendredi au Creusot.
Elle a débuté en  matinée avec une rencontre et sensibilisation par le réseau VIF du Creusot, des élèves des classes de première du lycée Léon Blum. Et elle s’est poursuivie à l’Arc, en tout début d’après-midi, avec une conférence « femmes et violences sexuelles » avec notamment l’intervention du docteur Emmanuelle Piet, médecin de protection maternelle et infantile (PMI) et présidente du collectif féministe contre le viol.
L’objectif de cet après-midi, était d’informer et de répondre aux questions des professionnels sur le thème des violences sexuelles. « Ces professionnels pour la plupart font partie des réseaux VIF (Violences intrafamiliales) mis en place depuis 2008. Le Creusot est la première ville qui a mis en place le réseau VIF en 2008, et a signé la charte de déontologie…» a déclaré Nathalie Bonnot, la déléguée départementale aux droits des femmes à l’égalité.
Emmanuelle Piet (…) a fait part de ses expériences en région parisienne et a invité l’assistance à se poser certaines questions
David Marti maire du Creusot est intervenu ensuite, en sa qualité de président du CISPD qui englobe sept communes (Le Creusot, Le Breuil, Torcy, Montchanin, Ecuisses, Montcenis et Saint-Sernin). Il précédait Emmanuelle Piet qui, pour la majorité de son propos, a fait part de ses expériences en région parisienne et a invité l’assistance à se poser certaines questions sur la trop lente émancipation de la femme, sur les agresseurs sexuels, leurs stratégies (toujours la même) et les scénarios que ceux-ci ont en tête sur le choix de leur victime par exemple.

Pendant  toute la durée de son intervention, Emmanuelle Piet a expliqué ses rencontres avec les agresseurs, avec les victimes. Elle a abordé aussi les injonctions de silence de l’agresseur, les flous juridiques et les conséquences pour les victimes…
Utilisant des mots forts et quelques fois durs, l’intervenante a laissé la salle pratiquement sans voix. Manière peut-être, de mieux faire prendre conscience de ce fléau récurrent. Pendant plus de deux heures, il est vrai que l’assistance, dont une majorité de femmes, est restée très silencieuse… devant les faits racontés.

 

JCP

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« Les agresseurs ont une stratégie, ils choisissent leur victime »

« Les agresseurs ont une stratégie, ils choisissent leur victime »

« Les agresseurs ont une stratégie, ils choisissent leur victime »

24
novembre 2017
Photographie
Pour mieux protéger les femmes et les enfants victimes de violences, il faut aussi s’intéresser aux profils des auteurs, à leurs mécanismes psychologiques de déresponsabilisation.
Les violences sexuelles ou conjugales ne sont pas le fruit de pulsions. « Les agresseurs ont une stratégie. C’est ce que nous avons compris après avoir écouté les témoignages de plus de 53 000 victimes », a expliqué hier Emmanuelle Piet, présidente du Collectif féministe contre le viol (CFCV), à l’occasion des treizièmes rencontres Femmes du monde en Seine-Saint-Denis.
Pour lutter contre la récidive, associations et institutions s’intéressent de plus en plus aux profils des auteurs. « Ils choisissent la victime, l’isolent et inversent la responsabilité », poursuit Emmanuelle Piet. Dans les écoles par exemple, les garçons commencent par colporter des rumeurs pour ternir la réputation de leur future victime.

Pour garantir le succès de leur version, ils imposent la loi du silence. « Un secret pathologique qui est une règle de coercition implicite, souligne Linda Tromeleue, psychologue, qui travaille en prison avec les agresseurs. Tous se déresponsabilisent. Il y a un déni ou une minimisation de l’acte commis. Elle va de paire avec une tendance à ne pas prendre au sérieux les décisions de justice. » Corollaire de cette stratégie de déresponsabilisation, la culpabilité est inversée et c’est toujours la victime qui est incriminée.

« Ils choisissent la victime, l’isolent et inversent la responsabilité », poursuit Emmanuelle Piet.

Pour traiter ces profils violents, il faut dénouer les fils du mensonge. Un vrai enjeu tant les autorités ont tendance à se faire prendre au piège. Des rapports de police, par exemple, suivent les récits des auteurs et parlent de « jeux devant les toilettes » ou de « bousculades » pour ce qui va finir en viol. Cet « effet hypnotique puissant » des auteurs de violences entraîne un « risque de collusion » qui peut être évité par un rappel de l’acte commis, explique Emmanuelle Piet. Il faut sans cesse rappeler le réel en reprenant jusqu’au vocabulaire utilisé. « Non, monsieur, il n’y a pas de bonne baffe. » Au service pénitentiaire d’insertion et de probation du 93, la même approche est adoptée pour un travail en groupe dans lequel les autres détenus sont les vecteurs du rappel à la règle. Mais le plus important reste d’agir dès l’enfance, car les agresseurs ont très souvent d’abord été des victimes. La plupart ont subi des violences graves, sexuelles ou non, l’abandon d’au moins un des parents, une majorité a vu son père frapper sa mère. « La genèse de la violence est là, analyse Emmanuelle Piet. Il faudrait vraiment protéger les enfants, faire des signalements et les prendre en charge. On sait le faire mais ça a un coût et les départements veulent diminuer les placements à l’aide sociale à l’enfance… »

Journaliste rubrique Société

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Violences sexuelles: Comment les victimes sont-elles prises en charge par les forces de l’ordre?

Violences sexuelles: Comment les victimes sont-elles prises en charge par les forces de l’ordre?

Violences sexuelles: Comment les victimes sont-elles prises en charge par les forces de l’ordre?

15
novembre 2017
Illustration du traitement d'une plainte dans un commissariat du XIIIe arrondissement à Paris. — POUZET20MN/WPA/SIPA
VIOLENCES Policiers et gendarmes sont sensibilisés tout au long de leur carrière à cette délicate mission…
Les violences sexuelles ou conjugales ne sont pas le fruit de pulsions. « Les agresseurs ont une stratégie. C’est ce que nous avons compris après avoir écouté les témoignages de plus de 53 000 victimes », a expliqué hier Emmanuelle Piet, présidente du Collectif féministe contre le viol (CFCV), à l’occasion des treizièmes rencontres Femmes du monde en Seine-Saint-Denis.
  • Les plaintes déposées pour violences sexuelles ont augmenté en octobre de 30 % en zone gendarmerie et de 23 % en zone police.
  • Policiers et gendarmes sont préparés pour accueillir les victimes mais leur formation peut être améliorée, estiment des associations.
C’est sans doute une conséquence de l’affaire Weinstein. Selon le ministère de l’Intérieur, les plaintes déposées pour violences sexuelles ont augmenté en octobre de 30 % en zone gendarmerie et de 23 % en zone police, par rapport à la même période de l’année précédente. Mais policiers et gendarmes n’ont pas attendu que le sujet soit sous la lumière médiatique pour se former à la prise en charge des femmes victimes de ce type d’infractions. « Globalement, l’accueil qui leur est réservé n’est pas mal », confie à 20 Minutes Emmanuelle Piet, présidente du Collectif féministe contre le viol.

Formation initiale et continue

Durant leur formation, les forces de l’ordre sont préparées à traiter cette délicate thématique. « Les gendarmes sont notamment formés à l’accueil du public, sensibilisés à la prise en charge des femmes victimes de violences conjugales ou sexuelles », nous explique le lieutenant-colonel Karine Lejeune, porte-parole de la gendarmerie.

Puis, au cours de leur carrière, ils assistent régulièrement à des journées de formation. « Les agents peuvent échanger avec des psychologues et des travailleurs sociaux sur la manière d’accueillir ces femmes. On leur explique par exemple qu’il y a certaines questions qu’il ne faut pas poser pour ne pas les décourager », explique une source policière.

Ces séances de formation continue permettent aussi aux forces de l’ordre « de remettre à jour les connaissances, la législation évoluant au cours des années », poursuit Karine Lejeune.

« Encourager les victimes à porter plainte »

Interrogée par 20 Minutes, Ernestine Ronai, responsable de l’ Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis, estime toutefois qu’il est nécessaire que davantage de policiers et gendarmes participent à ces journées de formation consacrées à la question des violences. « Il y a eu beaucoup de fonctionnaires formés, mais sans doute pas assez », confirme également Emmanuelle Piet.

L’accueil de ces femmes constitue pourtant un enjeu majeur. « On leur propose de rencontrer une femme enquêteur, on leur explique comment l’audition va se dérouler, ce qu’il va se passer ensuite si elles veulent porter plainte, note Karine Lejeune. On leur propose aussi de les mettre en relation avec des intervenants sociaux, on leur propose le numéro d’une association d’aide aux victimes. »

« Le premier accueil est tout à fait fondamental », remarque de son côté Emmanuelle Piet. « Globalement, elles ont des chances d’être bien reçues », estime Ernestine Ronai. « Il peut arriver qu’elles soient mal accueillies, mais dans ce cas-là il ne faut pas se décourager : il faut aller dans un autre commissariat ou une autre brigade. Il faut continuer à encourager les victimes à porter plainte. »

Une audition « la moins traumatisante possible pour les victimes »

La Miprof (Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains) a également élaboré des kits de formation à destination des forces de l’ordre pour les aider dans l’écoute des victimes. « L’objectif, c’est de faire en sorte que l’audition soit la plus claire possible pour les enquêteurs et les magistrats, et la moins traumatisante possible pour les victimes », assure Karine Lejeune.

Par ailleurs, des psychologues et des intervenants sociaux sont présents dans de nombreux commissariats ou brigades de gendarmerie. « On a commencé à augmenter leur nombre. Mais il faut continuer cet effort. Il y a des professionnels chargés de l’accompagnement et de l’accueil des personnes. Et ça facilite le travail des policiers, indique Ernestine Ronai. C’est aussi un plus pour les femmes victimes. Ça facilite la prise de plainte derrière. »

Des référents sur cette thématique sont présents dans de nombreuses gendarmeries, souligne Karine Lejeune. « Ils ont pris contact en amont avec les associations, les travailleurs sociaux… L’objectif est que le parcours de la victime soit le plus fluide possible. » En France, 84.000 femmes âgées de 18 à 75 ans déclarent avoir été victimes de viol ou tentative de viol en un an. Or, seules 10.461 plaintes de femmes ont été déposées, selon le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.

Thibaut Chevillard

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Pédocriminel acquitté – Manifestons notre révolte ! Le 14 novembre à 18h30

Pédocriminel acquitté – Manifestons notre révolte ! Le 14 novembre à 18h30

Le violeur d’une enfant de 11 ans a été acquitté aux Assises de Seine et Marne le 7 novembre dernier. Selon la cour, il n’y avait ni « menace, ni contrainte, ni surprise, ni violence », éléments constitutifs du viol d’après la loi. Encore une fois, on présume qu’un.e enfant peut consentir à 11 ans. C’est dans la loi, nous- objecte-t-on. Et alors ? LA LOI DOIT CHANGER !

Sans oublier que d’autres lois ne sont pas appliquées : très peu d’ordonnances de protection de victimes sont délivrées ; 1% des violeurs sont condamnés ; le viol, un crime qui devrait être jugé en cour d’ Assises, est jugé en correctionnelle, entre un vol de portable et un délit d’escroquerie.

CELA AUSSI DOIT CHANGER ! LA JUSTICE DOIT ÊTRE AU SERVICE DES VICTIMES ET DE LA SOCIÉTÉ ET NON AU SERVICE DU MAINTIEN DE PRIVILÈGES PATRIARCAUX .

 

Toutes et tous devant le minitère de la justice mardi 14 novembre à 18h30

Premier.e.s signataires : Collectif Droits des Femmes, Osez le féminisme !, FemmesSolidaires, Marche Mondiale des Femmes France, Encore féministes, Réseau Féministe « Ruptures », Coordination Lesbienne en France, CQFD Fierté Lesbienne , Collectif Féministe Contre le Viol, Solidarité Femmes, Maison des Femmes Thérèse Clerc à Montreuil
Zéromacho, Association Mémoire Traumatique et Victimologie, Association Du Côté Des Femmes, Assemblée des Femmes, MDF de Paris, Rajfire , Les Chiennes de garde, FDFA