Le CFCV à l’Assemblée nationale : intervention d’Emmanuelle Piet

Le CFCV à l’Assemblée nationale : intervention d’Emmanuelle Piet

Colloque à l’Assemblée Nationale

Intervention d’Emmanuelle Piet,
Présidente du CFCV

Novembre 2017

 

Lien : http://videos.assemblee-nationale.fr/video.5222100_5a15929dee30b.delegation-aux-droits-des-femmes--colloque-viols-et-culture-du-viol--mieux-definir-l-inacceptable-22-novembre-2017#

 

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Pédocriminel acquitté – Manifestons notre révolte ! Le 14 novembre à 18h30

Pédocriminel acquitté – Manifestons notre révolte ! Le 14 novembre à 18h30

Le violeur d’une enfant de 11 ans a été acquitté aux Assises de Seine et Marne le 7 novembre dernier. Selon la cour, il n’y avait ni « menace, ni contrainte, ni surprise, ni violence », éléments constitutifs du viol d’après la loi. Encore une fois, on présume qu’un.e enfant peut consentir à 11 ans. C’est dans la loi, nous- objecte-t-on. Et alors ? LA LOI DOIT CHANGER !

Sans oublier que d’autres lois ne sont pas appliquées : très peu d’ordonnances de protection de victimes sont délivrées ; 1% des violeurs sont condamnés ; le viol, un crime qui devrait être jugé en cour d’ Assises, est jugé en correctionnelle, entre un vol de portable et un délit d’escroquerie.

CELA AUSSI DOIT CHANGER ! LA JUSTICE DOIT ÊTRE AU SERVICE DES VICTIMES ET DE LA SOCIÉTÉ ET NON AU SERVICE DU MAINTIEN DE PRIVILÈGES PATRIARCAUX .

 

Toutes et tous devant le minitère de la justice mardi 14 novembre à 18h30

Premier.e.s signataires : Collectif Droits des Femmes, Osez le féminisme !, FemmesSolidaires, Marche Mondiale des Femmes France, Encore féministes, Réseau Féministe « Ruptures », Coordination Lesbienne en France, CQFD Fierté Lesbienne , Collectif Féministe Contre le Viol, Solidarité Femmes, Maison des Femmes Thérèse Clerc à Montreuil
Zéromacho, Association Mémoire Traumatique et Victimologie, Association Du Côté Des Femmes, Assemblée des Femmes, MDF de Paris, Rajfire , Les Chiennes de garde, FDFA

Un-e enfant ne peut pas consentir !

Un-e enfant ne peut pas consentir !

Pour lutter contre l’impunité des agresseurs,
signez la pétition ici.

 

Une enfant de onze ans a été violée dans le Val d’Oise.
Pour le parquet de Pontoise, ça n’est pas considéré comme un viol même s’il y a eu par deux fois pénétration. Pourquoi ? Parce que pour le parquet il n’y a eu ni contrainte, ni menace, ni violence, ni surprise. La petite, tétanisée, n’a rien dit. Elle est donc supposée consentante. Ce ne sera qu’une atteinte sexuelle.

Le viol est effectivement défini ainsi dans le Code pénal : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol »

Mais comment peut-on se poser la question du consentement à avoir un rapport sexuel pour un-e enfant de 11 ans ?
Nombre de pays ont adopté une législation écartant toute question de consentement ou d’absence de consentement à une relation sexuelle en dessous d’un certain âge.
Nous exigeons que toute pénétration commise par une personne majeure sur un-e mineur-e de 13 ans soit immédiatement qualifiée de viol, la contrainte résultant nécessairement de l’âge de la victime.

 

Premières signatures : Collectif féministe contre le Viol, Collectif National pour les Droits des Femmes, Coordination Lesbienne en France, les Effronté-e-s, Fédération Nationale Solidarité Femmes, Femmes solidaires, Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Maison des Femmes de Paris, Mémoire Traumatique et Victimologie, Osez le Féminisme, Planning Familial.

 

Pour lutter contre l’impunité des agresseurs,
signez la pétition ici.

 

Cette pétition sera remise à :

  • Premier ministre
    Edouard Philippe
  • Ministre de la Justice
    Nicole Belloubet

Procès de Pontoise : un appel à changer la loi pour mieux protéger les victimes mineures de viol 

Communiqué de presse du Haut conseil à 'égalité entre les femmes et les hommes du 26 septembre 2017 à retrouver ici.

En dépit d’une plainte pour viol, un homme est aujourd’hui jugé au Tribunal de Pontoise pour « atteinte sexuelle » car le Parquet a estimé que la victime mineure de 11 ans était consentante.

Pour Danielle BOUSQUET, Présidente du Haut Conseil à l’Égalité : « il est impensable que l’on interroge encore le consentement de jeunes enfants dans le cas de relations sexuelles avec des adultes. Ces faits sont des viols et doivent être jugés comme tels. »

Le Haut Conseil à l’Égalité rappelle que parmi les victimes de viols et de tentatives de viol, 59% l’ont été pour la 1ère fois avant leurs 18 ans.

A l’instar de ce qui existe déjà en Espagne (12 ans), en Angleterre (13 ans), au Danemark (15 ans), en Belgique (14 ans), et dans bien d’autres pays, le Haut Conseil à l’Égalité recommandait en octobre 2016, dans son « Avis pour une juste condamnation sociétale et judiciaire du viol et autres agressions sexuelles » que l’âge de 13 ans soit retenu comme seuil en dessous duquel les mineur.e.s seront présumé.e.s ne pas avoir consenti. Pour les mineur.e.s de 13 à 18 ans, le droit actuel continuerait de s’appliquer.

Rappels :

  • Le délit d’atteinte sexuelle est définit par l’article 227-25 du Code pénal : « Le fait, par un majeur, d’exercer sans violence, contrainte, menace ni surprise une atteinte sexuelle sur la personne d’un mineur de quinze ans est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. »
  • Le crime de viol est définit par l’article 222-23 du Code pénal : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. Le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle. »

Retrouvez l’intégralité de l’Avis du HCE :
http://haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/hce_avis_viol_2016_10_05-2-2.pdf

 

 

Dans le monde politique et au-delà, entendre la parole des victimes de violences sexistes

 

À la suite des révélations de France Inter et Médiapart sur les accusations lourdes qui pèsent sur Denis Baupin, nous ne comptons plus celles et ceux qui demandent  » mais si c’était vrai, pourquoi n’ont-elles pas porté plainte? « . Nous, féministes expertes des violences masculines contre les femmes, voulons prendre la parole pour redire la difficulté à témoigner et remercier pour leur courage ces femmes qui ont levé l’omerta. 

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