Communiqué du Collectif de Lorient : Pour la réouverture d’un lieu d’accueil pour les femmes victimes de violences à Lorient

Communiqué du Collectif de Lorient : Pour la réouverture d’un lieu d’accueil pour les femmes victimes de violences à Lorient

Communiqué du Collectif de Lorient relayé par le CFCV :

 

Pour la réouverture d’un lieu d’accueil pour les femmes victimes de violences à Lorient

… et pour la création de nouveaux lieux ailleurs

En France, le nombre de femmes victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur ancien ou actuel partenaire est estimé à 225 000 femmes par an. 3 femmes victimes sur 4 déclarent avoir subi des faits répétés. 8 femmes victimes sur 10 déclarent avoir également été soumises à des atteintes psychologiques ou des agressions verbales.

En 2016, 123 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire, soit 1 tous les 3 jours. 25 enfants mineurs sont décédés, tués par un de leurs parents dans un contexte de violences au sein du couple.

Alors en 2018, on est tou-te-s « #metoo » ? 

Dans les mots oui ! 

Le Président de la République s’est engagé à l’occasion de son discours sur le lancement de la « grande cause du quinquennat » : « je me suis en effet engagé à ce que la cause du quinquennat soit celle de l’égalité entre les femmes et les hommes et le premier pilier de cette cause, c’est bien la lutte pour l’élimination complète des violences faites aux femmes. Pour cela, je souhaite que nous nous donnions les moyens de mener une action résolue à hauteur des enjeux. »

Dans les faits non ! 

Le plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes de 2011 prévoit un lieu d’accueil de jour par département pour recevoir et accompagner les femmes victimes de violence. C’est un premier pas, mais c’est largement insuffisant ! A l’échelle du Morbihan, l’existence d’un seul lieu d’accueil situé à Vannes laisse ainsi de côté environ 4/5 de la population du département ! Quand on connait la complexité de ces situations de maltraitance, les difficultés qu’ont les victimes à s’identifier comme victimes, à affronter peur des représailles, honte et sentiment d’humiliation pour demander de l’aide, et l’ambivalence très fréquente de leur relation à leur bourreau (sans parler des complications financières et organisationnelles que ces déplacements impliquent) … on comprend bien que très peu d’entre elles feront la démarche de se rendre à l’autre bout du département pour solliciter un accompagnement …

Le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles du Morbihan (CIDFF 56), en partenariat avec la Sauvegarde 56, avait donc fait le choix en 2014 d’ouvrir 2 lieux d’accueil, 1 à Vannes et 1 à Lorient (avec l’appui de financements de la Région Bretagne, la Préfecture du Morbihan, la Caf du Morbihan). Le lieu d’accueil de Lorient a suivi et accompagné de 2015 à 2017 une centaines de femmes par an. Mais à peine 3 ans après l’ouverture et suite à la suppression de la subvention de la préfecture, ce lieu a dû fermer faute de financement suffisant.

Aujourd’hui, il suffirait pourtant de 40 000 euros / an pour réouvrir et faire vivre le lieu d’accueil de Lorient. 

Nous interpellons donc les pouvoirs publics et les invitons à prendre leurs responsabilités pour apporter une réponse dans tout le territoire aux besoins d’accompagnement et de soutien des victimes de violences conjugales :

  • à Lorient, nous demandons la réouverture de l’accueil de jour 
  • dans le Morbihan et en Bretagne, nous demandons l’ouverture de nouveaux lieux d’accueil pluridisciplinaires, notamment pour les zones rurales
  • en France, nous demandons un plan de lutte contre les violences plus ambitieux et ne se limitant pas à la population des grandes métropoles !

 

Sources :

  • « Cadre de vie et sécurité » 2012-2017 – INSEE-ONDRP
  • « Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple. Année 2016 » – Ministère de l’Intérieur, délégation aux victimes.
  • 3e Plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes – 2011
  • Discours du Président de la République à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et du lancement de la grande cause du quinquennat – Novembre 2017
  • Mécanismes de la violence conjugale – Délégation Régionale aux droits de la femme et à l’égalité, Ile de France Préfecture de Paris – 2010
  • J’aimais le diable – J. Bodelot, Formbox – 2018
  • Rapport d’activité 2015 – CIDFF 56
  • Rapport d’activité 2016 –  CIDFF 56
  • Rapport d’activité 2017 –  CIDFF 56
Appel à témoins : Vous avez vécu un ou des actes sexuels avec un.e professionnel.le de santé

Appel à témoins : Vous avez vécu un ou des actes sexuels avec un.e professionnel.le de santé

Viol femmes information lance un appel à témoins 

Suite à la pétition co-signée par le Collectif Féministe Contre le Viol pour l’interdiction des actes sexuels entre médecins et patient.e.s, la ligne d’aide aux victimes « Viols- Femmes Informations 0 800 05 95 95 » a reçu de nombreux témoignages.

Si vous vivez dans la région Occitanie, que vous avez vécu un ou des actes sexuels avec un.e professionnel.le de santé rencontré.e dans le cadre de l’exercice de sa profession, et que vous allez mal depuis, ne sachant pas quoi en penser

 

Appelez le 0 800 05 95 95

 

Au moindre doute, une équipe de professionnelles à « Viols- Femmes Informations 0 800 05 95 95 » est disponible pour répondre à vos questions.

Appel à témoins : Vous avez été victime de viols ou d’agressions sexuelles par un professionnel du Yoga

Appel à témoins : Vous avez été victime de viols ou d’agressions sexuelles par un professionnel du Yoga

Pour les personnes qui souhaitent témoigner, vous pouvez appeler sur le 0.800.05.95.95, Viols-Femmes-Informations, un numéro national anonyme et gratuit, du lundi au vendredi, de 10h à 19h.

Après un viol, parler c’est commencer à se reconstruire

Qui peut bénéficier de la prise en charge des soins à 100% ? (Article rédigé par l’AIVI)

Qui peut bénéficier de la prise en charge des soins à 100% ? (Article rédigé par l’AIVI)

 Article rédigé par l’Association Internationale des Victimes de l’Inceste (AIVI)

Site internet de l’AIVI : www.aivi.org

 

Très rares sont les professionnels et les institutions qui le savent, mais depuis la depuis la loi n°98-468 du 17 juin 1998, les soins consécutifs à des viols et agressions sexuelles commis sur mineur sont pris en charge à 100% par la sécurité sociale. Cela la concerne toutes les conséquences, physiques ou psychologiques. (Article L322-3-15 du Code de la Sécurité Sociale). Pourtant, la procédure est identique à celle requise pour les maladies longue durée, les médecins la connaissent par coeur.

Qui peut bénéficier de la prise en charge des soins à 100% ?

Toute personne, mineure ou majeure, ayant été victime de violences sexuelles dans l’enfance (avant 18 ans), incestueuses ou non, définies par le code pénal : viol et agressions sexuelles. Il n’est pas nécessaire d’avoir porté plainte ou d’avoir un jugement pour en bénéficier.

Qu’est-ce qui est pris en charge ?

Tous les soins remboursés par la sécurité sociale consécutifs aux sévices subis. Il peut s’agir de soins psychologiques mais aussi physiques. C’est au médecin traitant de diagnostiquer les affections liées au traumatisme. Les conséquences sont nombreuses, les médecins ne sont pas toujours formés à faire le lien entre violences subies et affections, il ne faut pas hésiter à tout lui dire.

Comment obtenir cette prise en charge ?

Le médecin traitant rédige la demande de prise en charge à 100 %, pour «soins aux mineurs victimes de sévices sexuels» est faite en utilisant l’imprimé «protocole d’examen spécial S 3501 », en saisissant le code spécifique T74.2. Le médecin conseil prend contact avec le médecin traitant afin d’élaborer conjointement le projet thérapeutique et le suivi médical (Circulaire CNAMTS du 28/12/2001).

Pourquoi est-ce important d’être remboursé(e) ?

Une demande de prise en charge reconnaissant les sévices subis par victime contribue à son rétablissement, facilite la mise en place de soins appropriés, renforce la confiance du patient pour son médecin traitant facilitant ainsi une alliance thérapeutique.

De plus, le système de soin français ne fait pas le lien entre la cause et les conséquences. Etre remboursé(e) suite à des sévices sexuels subis dans l’enfance, permet de reconnaitre la gravité de ce crime dans notre société mais aussi de mettre en évidence son impact sur la santé. Beaucoup de victimes peuvent par exemple être soignées pour dépression mais leur dépression est liée à l’inceste et de cela personne ne parle. Pour que les médecins prennent le réflexe de questionner systématiquement leurs patients sur leurs traumatismes afin dépister les conséquences de ce vécu sur la santé, nous devons parler et parler encore de cette souffrance avec des mots plus qu’avec des maux.

 

Ainsi, la société réalisera que l’inceste lui coute très cher humainement mais aussi financièrement et espérons le, des mesures serons mises en place.

 

 

 Article rédigé par l’Association Internationale des Victimes de l’Inceste (AIVI)

Site internet de l’AIVI : www.aivi.org

Appel à témoins : personnes ayant été victimes d’agressions sexuelles ou de viols commis par un militant ou un homme politique

Appel à témoins : personnes ayant été victimes d’agressions sexuelles ou de viols commis par un militant ou un homme politique

Pour les personnes qui souhaitent témoigner, vous pouvez appeler sur le 0.800.05.95.95, Viols-Femmes-Informations, un numéro national anonyme et gratuit, du lundi au vendredi, de 10h à 19h.

Après un viol, parler c’est commencer à se reconstruire