Confinement : comment contacter les services publics ?

Confinement : comment contacter les services publics ?

Le CFCV relaie cette information du site Service Public.

Tribunaux, bureaux de poste, commissariats, préfectures, caisses d’allocations familiales, caisses de retraite, agences Pôle Emploi… Compte tenu de leur contribution à la vie de la Nation, les services publics continuent leur activité. Pendant le confinement, leur organisation et leurs modalités d’accueil ont changé. Peut-on encore s’y rendre et selon quelles modalités ? Sinon, comment entrer en contact ? Quels services sont-ils assurés ?

 

 

Les commissariats

Les commissariats habituellement ouverts au public 24h/24 restent ouverts. Seuls les bureaux de police qui offraient un accueil limité en journée sont désormais fermés. Avant de se déplacer, il est cependant conseillé d’appeler le 17 afin d’être orienté pour éventuellement reporter le déplacement ou bien effectuer une démarche en ligne.

Certains signalements ou déclarations peuvent se faire en ligne via le site de la Police nationale : signaler des violences sexuelles et sexistes, déposer une pré-plainte pour une atteinte aux biens ou une discrimination dont l’auteur est inconnu, signaler un contenu ou un comportement illicite sur internet, signaler une fraude à la carte bancaire, signaler une malveillance sur internet, signaler une escroquerie, signaler un changement de comportement d’une personne pouvant conduire à sa radicalisation…

Les préfectures

Les préfectures sont fermées au public depuis le 16 mars. Un grand nombre de démarches peuvent être effectuées en ligne sur service-public.fr.

Les bureaux de poste, le courrier et les colis

La Poste a restreint son activité avec l’ouverture de 1 600 bureaux aux horaires spécifiques. Vous pouvez consulter la liste indicative des bureaux de Poste ouverts (cette liste est mise à jour régulièrement) ou retrouver les coordonnées des bureaux de Poste près de chez vous ou des points de retrait ou dépôt Colissimo .

Dans les bureaux de poste, les services essentiels suivants seront priorisés :

  • le retrait d’espèces au guichet et aux automates ;
  • le dépôt d’espèces sur automates ;
  • le dépôts de chèque sur automates et urnes ;
  • la remise de fonds commandés par la DGFIP ;

Lorsque cela est possible, les services suivants sont également disponibles :

  • retrait des lettres recommandées, colis et Chronopost en instance ;
  • affranchissement des lettres sur automates ;
  • affranchissement et dépôt de colis et Chronopost ;
  • paiement des factures Eficash ;
  • dépôt d’espèces au guichet ;
  • émission et paiement de mandats Western Union et de mandats internationaux ;
  • dépôt d’espèces et de chèques au guichet pour les professionnels ;
  • vente de kits prépayés La Poste Mobile.

Les déplacements en bureaux ne doivent être faits que s’ils sont strictement nécessaires. De nombreuses opérations peuvent être faites à distance.

Depuis le 27 mars, les tournées pour la livraison du courrier, des colis et de la presse sont effectuées les mercredi, jeudi et vendredi. Cette disposition peut être adaptée en fonction des situations locales et de leurs évolutions.

Une foire aux questions est disponible sur le site de la Poste .

Les tribunaux

Les tribunaux sont fermés depuis le lundi 16 mars 2020 sauf en ce qui concerne le traitement des contentieux essentiels.

Cela concerne les audiences :

  • correctionnelles pour les mesures de détention provisoire et de contrôle judiciaire ;
  • de comparution immédiate ;
  • du juge de l’application des peines pour la gestion des urgences ;
  • du tribunal pour enfants et du juge pour enfants pour la gestion des urgences, notamment pour l’assistance éducative ;
  • auprès d’un juge des libertés et de la détention civile (hospitalisation sous contrainte, rétention des étrangers) ;
  • de la chambre de l’instruction pour la détention ;
  • de la chambre des appels correctionnels et de la chambre d’applications des peines pour la gestion des urgences.

Et aussi :

  • les présentations devant le juge d’instruction et le juge des libertés et de la détention ;
  • les permanences du parquet ;
    les référés devant le tribunal judiciaire visant l’urgence, et les mesures urgentes relevant du juge aux affaires familiales (notamment immeubles menaçant ruine, éviction conjoint violent) ;
  • les permanences au tribunal pour enfants, l’assistance éducative d’urgence ;
  • les sessions d’assises sont, dans la mesure du possible, annulées compte tenu des risques de contagion pour les jurés et le public. Les procès peuvent être renvoyés, dans les limites du délai raisonnable et dans le respect des délais de détention provisoire.

Attention : afin de limiter vos déplacements, il est préférable de prendre contact avec votre tribunal pour savoir si votre audience est maintenue.

Les prisons

Les parloirs et les espaces famille sont fermés pour une durée indéterminée.

Les Caisses d’allocations familiales

Selon la situation de chaque département, les Caf peuvent vous recevoir sur rendez-vous, vous proposer un entretien par téléphone ou par visio-conférence. Pour connaître les modalités d’accueil de votre caisse, consultez la rubrique « Ma Caf », puis entrez votre code postal .

Pour vos démarches, il est recommandé de privilégier les solutions suivantes :

En cas d’urgence, vous pouvez joindre votre caisse par téléphone. Les coordonnées téléphoniques sont indiquées dans la rubrique « Ma Caf > Contacter ma Caf » ou bien vous pouvez retrouver votre agence sur cette carte .

Une foire aux questions liées à la situation sanitaire peut permettre d’obtenir certaines réponses.

À savoir : Le versement des aides sociales est assuré pour le 4 avril 2020 et les droits sont maintenus.

Pôle emploi

Les agences sont fermées au public et les rendez-vous sont annulés. Les conseillers répondent par téléphone ou par mail. Il est possible de joindre un conseiller par téléphone au 39 49 et par mail via son espace personnel sur pole-emploi.fr et l’application Mon espace – Pôle emploi.

Vous pouvez y effectuer toutes vos démarches en ligne (actualisation , envoi de documents, etc.).

Attention : Les demandeurs d’emploi doivent continuer à effectuer leur actualisation mensuelle pour toucher leurs indemnités. Mais ils ne doivent pas se rendre en agence, la démarche doit se faire par internet ou, en cas de difficultés, par téléphone.

De même si vos droits ont pris fin après le 1er mars, vous devez actualiser votre situation. Les personnes en fin de droits à compter de cette date voient leurs droits rallongés jusqu’à la fin du confinement. Le même montant vous est versé durant cette période.

L’assurance retraite

Les agences de l’Assurance retraite sont fermées. Mais le traitement des dossiers et le paiement des retraites sont assurés. Si vous aviez un rendez-vous, un conseiller prendra contact avec vous et vous proposera une solution alternative, à distance.

Vous pouvez consulter des informations personnalisées sur votre retraite ou vos paiements en consultant votre espace personnel sur notre site .

Si vous avez besoin de contacter les services, il est conseillé d’utiliser la rubrique « Poser une question » dans votre espace personnel. Il faut éviter les envois postaux et les appels téléphoniques.

Si vous souhaitez demander votre retraite, il faut utiliser le service en ligne « Demander ma retraite » , accessible depuis son espace personnel . Il est impératif de ne pas faire de doublon : si vous faites votre demande de retraite en ligne, il est inutile de l’adresser aussi par courrier.

À savoir : vous pouvez transmettre des pièces justificatives via votre espace personnel.

« A thousand girls like me »

« A thousand girls like me » est un documentaire de Sahra Mani. Basé sur une histoire vraie, il brise le tabou de l’inceste en Afghanistan et raconte le combat de Khatera, victime de son père.

 

Viols Femmes Informations
0 800 05 95 95

Anonyme et gratuit, y compris depuis les portables
Du lundi au vendredi, de 10h à 19h

 

Violences Sexuelles dans l'Enfance
0 805 802 804

Anonyme et gratuit, y compris depuis les portables
Du lundi au vendredi, de 10h à 19h

Relai médias : Appel à témoignages – correctionnalisation des viols (reportage)

Appel à témoignages

Viols-Femmes-Informations relaie cet appel à témoins sur le traitement judiciaire des viols, et plus spécifiquement sur la correctionnalisation.

 

« Nous sommes deux réalisatrices, nous travaillons à un projet de film documentaire sur le traitement judiciaire des viols et plus particulièrement sur le phénomène très courant de la correctionnalisation.Nous sommes à la recherche de personnes qui accepteraient de témoigner sur la correctionnalisation de leur affaire.Nous vous remercions d’avance de vos retours et réactions, la parole des victimes est irremplaçable et aura une place importante dans le film.Merci de nous contacter par mail : cvledoc@gmail.com

Claire Chognot et Alexandra Masbou »

 

0.800.05.95.95, Viols-Femmes-Informations
un numéro national anonyme et gratuit, du lundi au vendredi, de 10h à 19h.

Nous sommes de votre côté

Viols Femmes Informations

0 800 05 95 95

Communiqué de presse du Collectif Féministe Contre le Viol

Actes sexuels sur une patiente : un médecin condamné pour ne pas avoir respecté le contrat de soin et la déontologie de sa profession

Le Collectif féministe contre le viol (CFCV) se félicite de la condamnation, le jeudi 04 octobre 2018, du docteur Jean-Philippe SICARD, psychiatre à Ajaccio, par la Cour d’Appel de Bastia.

Le docteur Jean-Philippe SICARD a été condamné à verser la somme de 8000€ à son ancienne patiente Mme J.M, ainsi qu’au remboursement de ses frais d’avocats, pour ne pas avoir respecté le contrat de soin et la déontologie de sa profession. Les actes subis par la plaignante avaient conduit à l’aggravation de son état de santé, conduisant à un état durable de stress post-traumatique.

Le docteur Jean-Philippe SICARD avait fait l’objet d’une suspension de six mois par l’Ordre national des médecins, en mars 2015, pour avoir imposé à sa patiente particulièrement vulnérable des actes sexuels au sein de son cabinet.

Le CFCV rappelle que le fait pour un praticien d’avoir des relations sexuelles avec une patiente est considéré comme une grave faute déontologique.

Cette décision rend enfin justice à une femme victime de violences de la part de son médecin, neuf ans après les faits.

 

Le Collectif Féministe Contre le Viol

 

Signez la pétition pour qu’un nouvel article soit ajouté au Code de Déontologie Médicale ainsi rédigé : « Le médecin doit s’interdire toute relation sexuelle avec les patients dont il a la charge » sur www.atoute.org/n/article366.html

Pétition de MoiAussiAmnésie : #Versailles: le viol doit être jugé comme un crime! La #LoiSchiappa n’y change rien

Pétition de MoiAussiAmnésie : #Versailles: le viol doit être jugé comme un crime! La #LoiSchiappa n’y change rien

Le CFCV relaie la pétition de l’association MoiAussiAmnésie

Une pétition à signer

https://chn.ge/2NXIrhb

Bonjour à toutes et à tous,

Depuis le lancement de la pétition hier soir, nous sommes plus de 2.500 signataires à réclamer l’instauration d’un seuil d’âge strict de non consentement pour protéger les mineurs.

Dans cette scandaleuse affaire, le parquet de Versailles a décidé de renvoyer pour atteinte sexuelle deux pompiers, qui avaient été mis en examen pour viols sur mineurs, car il a estimé que « le défaut de consentement » de la jeune victime de 14 ans (13 ans au début des faits), était « insuffisamment caractérisé ».

S’il appartient au juge d’instruction de prendre la décision finale, ce réquisitoire est la première affaire médiatisée de déqualification requise d’un viol sur mineure depuis le vote de la loi sur les violences sexuelles et sexistes, dite Loi Schiappa, le 1er août dernier.

Cette loi étant d’application immédiate après son entrée en vigueur le 6 août, c’est bien sur la base de l’article 2 que s’est fondé le parquet.

Pour rappel, le contenu de cet article: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/loi/2018/8/3/JUSD1805895L/jo/texte

Cette victime qui a vécu une grave dépression après les faits, des crises suicidaires majeures était dans un état de grande vulnérabilité. En outre au moment des faits, elle était sous traitement médicamenteux lourd pour spasmophilie.

La loi Schiappa ne va donc rien changer en matière de protection des mineurs. La terrible impunité et la correctionnalisation massive des viols vont se poursuivre.

Il est d’autant plus urgent d’instaurer un seuil d’âge strict. De criminaliser tout acte sexuel commis par un adulte sur un enfant. De juger le viol comme un crime. #PasDeJusticePasDePaix

Mié Kohiyama, présidente de l’association MoiAussiAmnésie

 

Rappel des faits :

–AFFAIRE DE #VERSAILLES: TENTATIVES DE SUICIDES, DÉSCOLARISATION…: LES COULISSES DU TRAUMATISME VÉCU PAR JULIE, LA VICTIME–

Chères amies et chers amis,

Dans le cadre de notre combat global contre les violences sexuelles, j’ai décidé de vous parler de Julie (prénom d’emprunt), la victime concernée par la décision du parquet de Versailles qui a requalifié en atteintes sexuelles les viols qu’elle a subis de la part de pompiers entre 13 et 15 ans. Décision justifiée par l’incapacité à caractériser son défaut de consentement…

Je vous en parle en accord avec les personnes concernées parce que nombre de responsables se moquent du sort quotidien réservé aux victimes de violences sexuelles et qu’il est temps d’ouvrir les yeux sur cette dure réalité qui touche un très grand nombre de personnes en France.

En 2009, Julie est en quatrième. C’est une brillante et excellente élève qui a sauté une classe. Elle est en bonne santé. Un jour elle fait un malaise et l’école appelle les pompiers. L’un d’eux la contacte ensuite via les réseaux sociaux. L’engrenage infernal commence. Il dure deux ans pendant lesquels Julie a subi plusieurs viols en réunion commis par des pompiers. Son numéro de portable circule dans les casernes.

Dès les premiers viols, elle fait de graves crises de tétanie. Très vite elle est déscolarisée et son état psychologique se dégrade. Sa mère alors institutrice s’arrête de travailler pour prendre soin d’elle. Julie développe une phobie sociale qui l’empêche de sortir de chez elle pendant quatre ans. Elle se scarifie et fait plusieurs tentatives de suicide. Elle est alors placée sous anxiolytiques et neuroleptiques. Un traitement lourd…

Pendant ces deux années, elle ne parvient pas à révéler ce qu’elle subit à ses parents (son père est avocat). A 15 ans, à la suite d’un nouveau viol collectif, elle arrive enfin à parler à sa mère, qui l’accompagne immédiatement déposer plainte. Une vingtaine de pompiers auraient reconnu les interactions sexuelles devant la juge d’instruction.

Julie vit l’ensemble de la procédure judiciaire comme une mise en accusation, un déni de justice et un traumatisme supplémentaire qui réactivent sans arrêt sa mémoire traumatique des viols. En 2014 et en 2017, elle fait deux tentatives de suicide. L’une d’elles la plonge dans un coma de cinq jours.

Aujourd’hui Julie a 23 ans. La décision du parquet de déqualifier les viols suscite en elle désespoir et terrible sentiment d’injustice. Elle a également très mal vécu la lecture de certains articles de presse qui ont repris –sans recul et au mépris de sa dignité– l’information sans intérêt ni fondement la disant “fichée comme nympho” chez les pompiers.

Pour conclure, le viol d’un enfant est un crime. Déqualifier c’est mal nommer. Et mal nommer “ajoute aux malheurs du monde”. Le système judiciaire protège mal les enfants victimes de violences. Une enfant de 13 ans n’a pas la maturité suffisante pour sortir d’une telle spirale infernale mise en place par des adultes. Seuls des professionnels et adultes bienveillants peuvent l’y aider comme cela a été le cas pour Julie.

Il s’agit de la première affaire médiatisée sur la mise en oeuvre de l’article 2 de la #loiSchiappa ayant précisé la définition de la contrainte. Article qui ne change donc strictement rien à la situation actuelle: la pédocriminalité reste quasi totalement impunie et la correctionnalisation des viols massive.

Il est impératif que tout acte sexuel commis par un adulte sur un enfant soit considéré comme un crime. Le cas de Julie est malheureusement loin d’être isolé. Chaque jour en France, les victimes de ces crimes souffrent de l’absence de reconnaissance de la part de la société et de l’institution judiciaire, sans compter l’absence de soins adaptés. Des situations intolérables menant à de nombreux suicides qui doivent cesser.

Mié Kohiyama, présidente de l’association MoiAussiAmnésie

https://chn.ge/2NXIrhb