Pétition RELAXE POUR PRISCILLA MAJANI !

Pétition

PRISCILLA MAJANI A ÉCOPÉ DE 5 ANS FERMES ET 25 000 € D’AMENDE POUR AVOIR PROTÉGÉ SA FILLE CAMILLE

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RELAXE POUR PRISCILLA MAJANI !

Malgré #MeTooInceste, il est encore plus facile de prouver, aux yeux de la justice, des NRE ( non représentation d’enfant), la fuite, la disparition plutôt que l’inceste, les agressions sexuelles et les violences intra-familiales. 

Et il a été plus aisé pour le tribunal correctionnel de Toulon de protéger un père, qu’une jeune fille et sa mère, malgré le dernier rapport de la #CIIVISE et de ses préconisations. 

La justice française aime les preuves pratiques, visibles, matérielles pour bien caractériser les faits. 
Et elle se contrefout des déclarations des enfants et des mères protectrices. Tout simplement parce que cela était plus compliqué, dans les prétoires, de croire les déclarations d’une enfant à l’époque, ado aujourd’hui. 
Plus compliqué, d’entendre une plaidoirie à qui on coupe délibérément le micro, d’instruire un certificat médical, et des signalements qu’un père sur parole qui crie à la victimisation. 

#PriscillaMajani, suite aux déclarations de viols, de sa petite fille Camille, a disparu en 2011, pendant 11 ans, fuyant et abandonnant tout, pour refuser de se plier à une décision de justice inique.

Pourtant, 11 ans après leur fuite en Suisse, Camille soutient sa mère Priscilla et accuse toujours son père.
Néanmoins, la justice française a condamné sa mère, Priscilla Majani, à 5 ans de prison ferme et 25.000 euros d’amende.

Quels violeurs, quels pédocriminels écopent d’une telle peine aujourd’hui ? 

Pour avoir tout quitté et avoir protégé sa fille, Priscilla Majani paie le prix fort de l’indécence judiciaire. 

Pourtant #CamilleChauvet s’est exprimée sans ambiguïté dans une lettre lue au tribunal de Toulon. 
( extraits) 

« Je l’ai d’abord dit à ma grand-mère, je l’ai ensuite dit à ma mère, je me souviens de son état de choc au moment où je lui parlais.”

“J’ai commencé à parler des choses moins graves, puis des abus sexuels. Ce dont je me souviens particulièrement avoir dit, c’est : “il a mis son zizi dans le trou des fesses”, car c’est à ça que les gens à qui je parlais étaient le plus choqués. J’ai été heureuse de pouvoir être entendue (par le tribunal). Mon père me disait toujours « ne parle à personne, sinon tu vas voir ce qui va arriver à ta mère. »

« Ma mère et moi sommes allées voir des policiers, je leur ai dit la même chose que ce que je disais à ma mère. Ce que je n’aimais pas chez le policier qui m’interrogeait, c’est qu’il rigolait quand je lui disais ce qu’il se passait. Il rigolait comme si je lui faisais une blague, comme si c’était drôle. Ce que je ressentais, c’est que je n’étais pas crue.(…) 

« Je me souviens avoir été énormément soulagée lors du départ. Je me suis sentie pour la première fois en sécurité. (…) Je n’ai jamais été oppressée ni contrainte de force à suivre ma mère. Si j’avais voulu retourner vivre chez mon père, j’aurais pu le faire depuis longtemps, or je n’en ai plus jamais eu envie, car mon père est une crainte pour moi. (…) Dans l’un des films (d’horreur que son père demandait à Camille de regarder), une femme se faisait couper la tête, et il me disait que si je parlais (de tout ce qu’il me faisait), c’est ce qui arriverait à ma mère. Je me souviens d’une fois où il a tenté de lui faire du mal en voulant la blesser avec une voiture. Dans mes souvenirs elle se trouvait allongée sous la voiture, et lui m’a mis sur le siège arrière en menaçant  qu’il allait démarrer. »

Camille s’en prend également à la justice de Toulon. « Pour moi, la justice qui a traité cette affaire il y a onze ans n’a pas effectué son travail et n’a pas été juste. J’aurais voulu être crue, tout comme ma maman qui m’a crue quand je lui ai révélé les crimes commis par mon père. (…) La justice française n’a pas été capable d‘appliquer une vraie justice. (…) Que l’on accuse ma mère de menteuse est incompréhensible pour moi. C’est moi qui lui ai parlé des horreurs commises par mon père, je me souviens de ces moments. Je sais que tout ce que j’ai dit il y a onze ans est véridique. (…) Je ne comprends pas pourquoi la justice décide de fermer les yeux sur ça, en considérant que ma mère a commis un crime, dans le but de me protéger avant tout, alors que les crimes de mon père sont bien plus graves.

« J’espère très fortement qu’elle va être reconnue innocente et qu’elle va être libérée. Je souhaite pouvoir vivre avec elle, ici en Suisse, et retrouver un mode de vie normal à ses côtés.

Aussi, je refuse de devoir revoir #AlainChauvet, et de retourner vivre avec lui ».

Encore une fois, la justice française a encore fait preuve de cécité : Priscilla Majani est lourdement condamnée. 
Maigre réconfort : Camille a 17 ans, et a fait le choix de ne pas retourner chez son père. Mais combien d’enfants y sont contraints par décision de justice ? 

Signez cette pétition pour soutenir les mères protectrices et dénoncer l’impunité des pères incestueurs.
Saisissons-nou-e-s de cette affaire pour faire pression sur le système judiciaire en appel. 

Invoquons le principe de précaution dès qu’une plainte est déposée dans l’intérêt supérieur de l’enfant. 

SUPPORT PRISCILLA ET CAMILLE ! 
STOP À L’INDÉCENCE JUDICIAIRE ! 
DE-SAP-ONS LA JUSTICE !

✏️ ✉️ Mme Priscilla Majani
Écrou 203653 
Centre Pénitentiaire des Beaumettes 
239 Chem. de Morgiou
13009 Marseille

� Explications en vidéo : 
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10159708263901839&id=748766838

https://www.bfmtv.com/var/toulon-prison-ferme-pour-priscilla-majani-jugee-pour-l-enlevement-de-sa-fille_AV-202209160477.html

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Mise à jour en juin 2022.

Ces informations sont susceptibles d’évoluer.

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Shaïna

Shaïna

Shaïna Hansye a été victime de violences conjugales, de viols en réunion, de violences volontaires, de harcèlement après sa plainte puis d’assassinat. Shaïna est victime du 125e féminicide conjugal décompté en 2019. Elle avait 15 ans. Les faits pour violences sexuelles ont été correctionnalisés.  Plusieurs agresseurs sont mis en cause.

 

Les crimes des uns et les négligences de la justice ont nourri les crimes des autres.

 

Rappel des faits :

 

En 2016, Shaina a 13 ans, elle rencontre son petit-copain qui est l’un des agresseurs.

Il la violente, la force à se déshabiller et prend des photos d’elle qu’il menace de publier pour qu’elle accepte des relations sexuelles. En 2017, Shaïna rejoint le garçon avec une amie dans un hôpital désaffecté. Il est présent avec deux de ses amis. Ils la violent en réunion puis la menacent de diffuser les images et de la frapper. Une plainte est déposée le jour même.

Les trois agresseurs sont mis en examen pour « viol aggravé, enregistrement d’images à caractère pornographique et violences ».  Le viol est ensuite requalifié en « agression sexuelle en réunion ».

L’agresseur la menace sur les réseaux. Shaïna ne peut pas sortir sans surveillance, elle est la cible de rumeurs de plus en plus virulentes.

 

En mai 2019, l’agresseur et ses alliés, une dizaine de garçons, la violentent. Shaïna est hospitalisée, inconsciente.

 

En octobre 2019, Shaïna vient d’apprendre qu’elle est enceinte d’un garçon qu’elle a rencontré pendant l’été. Elle l’en informe. Il la poignarde à plusieurs reprises, l’asperge d’essence et la brûle.

 

Nous revendiquons :

 

  • Que tout au long de la procédure les victimes soient protégées des menaces de mort, intimidations ou manipulations.
  • Que les dispositions de suivi judiciaire prévues par la loi soit réellement appliquées

 

Le viol est un crime et non un délit. La pratique judiciaire de la correctionnalisation des faits nie le viol et le requalifie en agression sexuelle.  La procédure et les sanctions ne sont pas adaptées à la gravité des faits.

 

Le CFCV est partie civile auprès de la famille de Shaïna. Nous lui adressons tout notre soutien.

Revue de presse :

Lorraine De Foucher, « Shaina, 15 ans, poignardée et brûlée vive à Creil : « Ce n’est pas un fait divers, mais un fait de société » » – le 31/01/2022 [En ligne : https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/09/05/shaina-15-ans-poignardee-et-brulee-vive-a-creil-ce-n-est-pas-un-fait-divers-mais-un-fait-de-societe_6093462_3224.html ]

Laure Daussy, « Moi, Shaïna, violée, tabassée, tuée… et enterrée par tout le monde » – le 28/01/2022 [En ligne : https://charliehebdo.fr/2022/01/justice/moi-shaina-violee-tabassee-tuee-et-enterree-par-tout-le-monde/])

Disparition de Geneviève Grattesat et Rosine Maury

C’est avec tristesse que nous apprenons la disparition de Geneviève Grattesat et Rosine Maury. Toutes deux étaient à l’origine avec d’autres de la création du Collectif Féministe Contre le Viol en 1985.

Nous saluons leur engagement, elles ont été toutes les deux de formidables écoutantes, formatrices et elles ont accompagnées le CFCV dans ses nombreuses missions consultatives.

Toutes nos pensées sont pour elles.

Rosine Maury

Crédit photo : Jean-Louis Courtinat

J’avais travaillé longtemps dans des mouvements féministes, à Paris, Poitiers, Essonne, Orsay pour obtenir avec le Planning Familial la loi en faveur de la CONTRACEPTION, puis en faveur de la LOI VEIL pour l’AVORTEMENT, quand il nous apparut qu’il fallait maintenant penser au Viol . Je recevais dans les permanences du Planning Familial de Paris où je militais alors, des FEMMES VI0LEES qui ne savaient à qui parler, ni à qui s’adresser. La honte les empêchait de parler. La police à ce moment là ne savait pas les recevoir. En fait tout le monde les culpabilisait : l’opinion publique, avec ses nombreuses « idées reçues » sur le viol, leur famille et amies auprès desquelles la honte et la culpabilité les empêchaient de se confier et c’était pire encore quand le violeur est un proche. Il existait seulement alors une Consultation médicale d’Urgence à L’Hotel Dieu, très peu connue.

Et pourtant une excellente LOI venait de définir clairement le VIOL comme un CRIME, (dont chaque terme a son importance) :
 » Tout acte de PENETRATI0N SEXUELLE, de QUELQUE NATURE qu’il soit, sur la PERSONNE d’AUTRUI, par VIOLENCE, CONTRAINTE, MENACE ou SURPRISE est un VI0L « 

La conjonction de la date de cette loi et la grand difficulté dans laquelle les permanentes comme moi de divers mouvements féministes (JEUNES FEMMES, MAISON DES FEMMES…) se trouvaient pour accueillir les femmes violées, nous a réunies chaque semaine et pendant plusieurs mois nous avons réfléchi et trouvé que la meilleure solution était de créer et assurer un TELEPHONE NATIONAL GRATUIT et ANONYME Ainsi s’est créé le CFCV = C0LLECTIF FEMINISTE CONTRE LE VI0L. J’ai travaillé bénévolement à ce téléphone dès sa création et jusqu’à ce que mon audition devienne insuffisante à cause de mon âge .

Rosine Maury

Geneviève Grattesat

Crédit photo : Jean-Louis Courtinat

Pourquoi ai-je été à la création du CFCV ?

Comment répondre à cette question qui non seulement concerne un moment mais une orientation de vie, en fonction de l’actualité de l’époque, selon sa personnalité et sa pensée …
Très jeune, choquée par les inégalités entre les femmes et les hommes, je suis devenue féministe.
Comme beaucoup de jeunes à la Libération j’ai milité pour une société plus juste – la libération sexuelle, l’ASD « accouchement sans douleur » – m’a amenée à agir pour la contraception, l’avortement, …, avec le MFPF. Lors de permanences, en parlant de leur vie sexuelle, des femmes ont exprimé les violences sexuelles subies, ce qui m’a fait découvrir cette zone de silence maintenue par la domination masculine pesant sur la société.
Pour faire connaitre et dénoncer ces faits avec des associations féministes, j’ai participé activement à la création du CFCV, et un n° « vert » – gratuit- afin que les victimes puissent parler et être écoutées et ainsi se libérer du mal caché qu’elles portaient. Pour moi : une lutte pour le droit des femmes à être libres.

Geneviève Grattesat